Actualités du SYM

La comorbidité est la présence de maladies aiguës ou chroniques s’ajoutant à la maladie initiale. Ces maladies secondaires peuvent être directement ou pas dues à la première.

Le vieillissement tout comme le VIH diminuent le système de défense de l’être humain, le corps n’a donc plus la force de résister à des maladies chroniques comme l’hypertension artérielle (HTA), Diabète, cardiopathie, HTA + diabète, handicap mental, épilepsie.

La présence de ces comorbidités impacte beaucoup sur la vie du patient, car ce dernier qui était sur un traitement de tous les jours se voit avec une autre maladie qui nécessite aussi un traitement à vie. L'augmentation des médicaments à prendre conduit souvent à l’inobservance au traitement antirétroviral. Il y a aussi le risque de développer beaucoup d’effets secondaires aux médicaments suite à l’interaction médicamenteuse.

Le Docteur Bella NIHORIMBERE, responsable du service clinique et de la prise en charge au SYM, indique que dans la file active du SYM, il y a plus de 63 cas de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) présentant de comorbidités : « La grande majorité de ces cas de comorbidités provienne de la population vulnérable et qui compte sur le soutien du SYM, pour avoir accès au traitement de ces pathologies et le suivi. Plus nous améliorons la prise en charge du VIH ; plus nous augmentons l’espérance de vie des PVVIH, mais malheureusement, nous nous confrontons à l’augmentation de la population du troisième âge vulnérable qui nécessite un suivi particulier, car plus l’âge avance, plus, il y a le risque de développer des maladies de dégénérescence », martèle-t-elle.

Dans son paquet de prise en charge des PVVIH, le Service Yezu Mwiza effectue des visites à domicile pour ces personnes de troisième âge, mais il y a un manque de kit nutritionnel pour soutenir toutes ces personnes nécessiteuses « si je devais faire un plaidoyer pour ces personnes ayant des comorbidités, ce serait un appui nutritionnel régulier et continu ainsi qu’une subvention dans le traitement et le suivi de ces pathologies », conclut-elle.

                                                               Etagère des médicaments non ARV

Signalons que la structure dispose des équipements de dépistage de pas mal de pathologies et met à la disposition des médicaments pour les traiter malgré que ces derniers sont souvent très chers. S’il y a un cas qui nécessite des soins autres de ce que le centre dispose, le patient est transféré vers une consultation spécialisée pour une meilleure de prise en charge.